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Épidémiologie des cancers dans la région Grand Est

Situation régionale et départementale

Incidence* régionale et départementale

 

Chez l’homme, dans la région Grand Est, l’incidence des cancers, toutes localisations confondues, est légèrement supérieure à la moyenne nationale (+ 4 %). Chez la femme, l’incidence est comparable à celle de la France métropolitaine prise dans son ensemble.

Durant la période 2007-2016, on estime à 31 909 le nombre annuel de nouveaux cas de cancer : 17 936 chez l’homme et 13 973 chez la femme.

Les trois cancers les plus fréquents sont :

  • Chez l’homme : prostate, poumon, côlon-rectum.
  • Chez la femme : sein, côlon-rectum, poumon.

Des disparités existent selon les localisations cancéreuses :

  • Sur-incidence : cancers du poumon, du côlon-rectum, de la vessie, de l’estomac et du rein.
  • Sur-incidence : cancers du testicule et du corps utérin.
  • Sous-incidence : cancer de la thyroïde.

Spécificités départementales

Outre les particularités départementales mentionnées ci-dessus, les Ardennes, la Meurthe-et-Moselle et la Moselle présentent une situation plus défavorable que les autres départements pour certains cancers liés à la consommation de tabac, notamment les cancers du poumon (les trois départements sont en sur incidence et surmortalité importantes), de la vessie (Meurthe-et-Moselle et Ardennes) et de l’estomac (Moselle).

Les deux départements alsaciens présentent un profil similaire et atypique par rapport au reste de la région pour certains cancers. En particulier, l’incidence et la mortalité de certains cancers liés à la consommation de tabac, tels que les cancers du poumon et de la vessie, ou à l’exposition conjointe tabac-alcool telles que les cancers de la lèvre-bouche-pharynx, ou encore du larynx, apparaissent souvent comparables voire inférieures à la moyenne nationale, contrairement à la région prise dans son ensemble.

Par ailleurs, ces départements présentent une sous-incidence pour le cancer du col utérin, sans que la mortalité puisse être appréciée faute de disponibilité des estimations à l’échelle infranationale. Ces deux départements sont les seuls de la région à bénéficier d’un programme de dépistage organisé du cancer du col utérin continu depuis 1994, dans le Bas-Rhin, et depuis 2001, dans le Haut-Rhin.

Enfin, le Bas-Rhin est le seul département de la région à présenter une sous-incidence faible mais significative pour le cancer du sein. C’est également dans ce département qu’un programme pilote de dépistage organisé des cancers du sein a été mis en place de façon continue depuis 1989.

Pour aller plus loin : PANORAMA DES CANCERS EN FRANCE – EDITION 2024 – INCa

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Mortalité régionale et départementale

La mortalité par cancer dans le Grand Est est légèrement supérieure de 5 % à celle de la France métropolitaine sur la période 2007-2014.  Le nombre annuel de décès par cancer sur la période 2077-2014) est estimé à 15 150 décès au total :

  • 8 787 chez l’homme
  • 6 363 chez la femme

Chez l’homme, la mortalité par cancer est plus importante dans les départements situés à l’ouest de la région. Tous les départements de la région présentent une surmortalité, variant de 6 % à 16 %, à l’exception des deux départements alsaciens dont la situation est comparable à celle de la France métropolitaine. Le département des Ardennes est celui qui se distingue le plus, avec un écart de 16 % à la moyenne nationale.

Chez la femme, les rapports standardisés de mortalité (SMR) départementaux varient moins que chez l’homme, allant de 1,02 pour les deux départements alsaciens à 1,09 pour les Ardennes et la Moselle.

*Incidence : nombre de nouveaux cas d’une maladie, pendant une période donnée et pour une population déterminée. En général, l’incidence est établie pour 100 000 habitants.
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