Soins oncologiques de support

La prise en charge d’un cancer ne s’arrête pas au traitement de la maladie.

Les « soins de support » sont définis comme l’ensemble des soins et soutiens nécessaires aux personnes malades tout au long de la maladie.
Ils se font en association avec les traitements spécifiques contre le cancer éventuellement mis en place.

Les soins de support ont pour principal objectif de diminuer les effets secondaires liés aux traitements et les conséquences de la maladie afin de soulager les symptômes et d’assurer la meilleure qualité de vie possible aux patients et à leurs proches.

Ils tiennent compte de la diversité des besoins, sur les plans physique, psychologique et social, quel que soit le lieu de soins.

Les soins de support concernent en effet tous les soins qui prennent en charge les conséquences de la maladie et de ses traitements : prise en charge de la douleur, accompagnement diététique et nutritionnel, soutien psychologique et/ou social, activité physique adaptée, soutien psychologique des proches et aidants, préservation de la fertilité…

Quel périmètre pour les soins de support ?

L’INCa définit le panier SOS, qui comprend 4 soins « socles » (prise en charge de la douleur, diététique et nutritionnelle, psychologique, sociale, familiale et professionnelle), 5 soins de support complémentaires (activité physique, soutien psychologique des proches et aidants, préservation de la fertilité, prise en soins des troubles de la sexualité, conseils d’hygiène de vie) et 2 techniques particulières d’analgésie (hypno analgésie et analgésie intrathécale).

Enfin, il appelle à une évaluation complémentaire pour les SOS concernant l’image de soi, contenus initialement dans la circulaire de 2005 (socio-esthétique, art-thérapie), mais dont le niveau de preuve quant au bénéfice pour les patients est apparu insuffisant au vu des données de la littérature. Ce constat peut d’ailleurs être étendu aux techniques spécialisées (stomathérapie, odontologie, orthophonie). C’est aussi le cas pour les « nouveaux » SOS non identifiés par le rapport et qui se sont développés dans le champ de la cancérologie au cours des dernières décennies, notamment certaines approches psychocorporelles (sophrologie, acupuncture, hypnose, méditation de pleine conscience).


A quel moment proposer les soins de support ?

Ils sont proposés tout au long du parcours, depuis le début de la prise en charge (dispositif d’annonce), pendant la phase active des traitements mais également après l’arrêt des traitements actifs (c’est l’après-cancer) et jusqu’à la fin de vie.

La proposition de soins de support doit être une préoccupation permanente de TOUS LES SOIGNANTS.

En 2016, le 2ème baromètre AFSOS (Association Francophone des Soins Oncologiques de Support) met en évidence que :

  • Seules 23% des personnes interrogées ont déclaré que les infirmiers référents leur avaient proposé des soins de support
  • Les soins de support sont essentiellement proposés en soins palliatifs (87%) contre 41% au stade adjuvant et 63% lors du stade diagnostic.


Comment évaluer les besoins en soins de support ?

L’évaluation des besoins de la personne malade se fait lors des consultations et/ou de soins, de manière formelle (sur la base de questionnaire et outils d’évaluation), ou de manière informelle, à partir d’un dialogue visant à identifier les besoins.

Les soins de support sont proposés par les professionnels, mais les personnes malades et leurs proches peuvent également signaler leurs besoins.

Outils proposés par l’INCa


Quels sont les professionnels intervenant dans la prise en charge des soins de support ?

Les professionnels des soins de support sont :

  • Addictologue
  • Art-thérapeute
  • Assistante sociale, conseiller en éducation sociale et familiale
  • Dentiste
  • Esthéticienne médico-sociale
  • Gériatre et Onco-gériatre
  • Gynécologue obstétrique, endocrinologue
  • Infirmier, aide-soignant de la ville et des établissements de santé
  • Médecin de la douleur et des soins palliatifs
  • Médecin généraliste
  • Médecin nutritionniste, diététicien
  • Médecin spécialiste en cancérologie
  • Moniteur sportif formé en activité physique et adaptée à la santé
  • Pharmacien
  • Prothésiste capillaire, mammaire
  • Professionnels de santé formés en relaxation, sophrologie
  • Psychiatre, psychologue, psycho-oncologue
  • Rééducateur, kinésithérapeute, ergothérapeute, orthophoniste
  • Rhumatologue
  • Sexologue
  • Stomathérapeute : infirmier(e) spécialisé(e) qui aide les personnes qui ont une stomie
  • Stomatologue (professionnel spécialisé dans les soins de la bouche, de la mâchoire et de la face)

Les actions du Grand Est en faveur des soins de support

Mise à disposition d’un annuaire régional des soins de support proposés par les établissements de santé et les associations du Grand Est pour les professionnels mais également pour les patients afin de rendre l’offre de soins de support plus lisible.

« OASIS : Oncologie Annuaire SoIns de Support »
L’annuaire cartographique de l’offre en soins de support en région Grand Est.

Vous proposez des soins de support en région Grand Est et vous souhaitez référencer votre offre dans OASIS ?

Merci de contacter :

OASIS

L’équipe du réseau participe à :

En 2021, l’ARS Grand Est a lancé un appel à projets pour la mise en place d’un parcours global de l’après cancer. 11 équipes du Grand Est ont été sélectionnées pour déployer ce parcours dans leur territoire.
Pour en savoir plus : consultez le site de l’ARS

En novembre 2021, l’INCa a publié le « Référentiel Organisationnel National Soins Oncologiques de Support des patients adultes atteints de cancer ».
Il définit au niveau national les principes organisationnels liés à la mise en œuvre du parcours de soins de support du patient atteint de cancer.

Les soins de support concernés par les référentiels sont ceux inclus dans le panier de soins de support défini par l’INCa en 2016, à savoir les soins ayant démontré un impact positif sur l’état de santé des patients, mais également les soins de support contribuant à l’amélioration de la qualité de vie et du bien-être, sans autre amélioration démontrée de l’état de santé, ou dont le niveau de preuve dans le domaine est faible. 


Pour aller plus loin

Panier des soins de support de base défini par l’INCa4 soins de support « socle » doivent être accessibles et garantis à tous les patients :
Prise en charge de la douleur
Prise en charge de la nutrition
Prise en charge psychologique
Prise en charge sociale, familiale et professionnelle.

5 soins de support sont complémentaires :
Activité physique adaptée
Conseils Hygiène de vie (notamment sevrage tabagique)
Soutien psychologique des proches et des aidants
– Mise en œuvre de la préservation de la fertilité
– Prise en charge des troubles de la sexualité

2 techniques particulières d’analgésie :
L’hypnoanalgésie, dans les douleurs liées au cancer (ou à ses traitements) chez l’adulte et chez l’enfant ;
L’analgésie intrathécale délivrée par pompe implantable, de façon précoce dans le traitement des douleurs liées aux cancers pelviens à extension locorégionale.

Carte des associations et des lieux d’informations proposée par le site de l’INCa https://www.e-cancer.fr/Patients-et-proches/Des-ressources-utiles-pour-vous-accompagner-durant-la-maladie/Carte-des-associations-et-des-lieux-d-informations

​Référentiels en soins de support, en grande partie produits par l’AFSOS, en collaboration avec les Réseaux régionaux de cancérologie.https://www.afsos.org/referentiels-recommandations/decouvrir-tous-les-referentiels/